Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, frappe fort dans sa lutte contre le trafic de drogue. Après les saisies de cash et de bolides, place désormais à une nouvelle arme : la confiscation pure et simple des téléphones portables des consommateurs de stupéfiants. L’idée ? Casser les rouages du deal en perturbant les communications entre clients et dealers, souvent planquées sur des applis de messagerie cryptées.
Une expérimentation a déjà débuté à Bayonne, et pourrait bien s’étendre. Pour Darmanin, il s’agit d’envoyer un signal clair : consommer, c’est aussi participer à un système mafieux. Mais cette mesure, qui cible surtout les petits consommateurs, fait grincer des dents. Beaucoup y voient une atteinte aux libertés individuelles, et s’interrogent : jusqu’où ira l’État au nom de la guerre contre la drogue ?
Alors que les trafiquants rivalisent d’ingéniosité pour brouiller les pistes, la riposte s’adapte… quitte à flirter avec la ligne rouge. Un débat qui ne fait que commencer, entre sécurité publique et respect de la vie privée.

