Emilie Delacrouz
Coup de tonnerre en mer Rouge ! L’armée française a dévoilé ce vendredi une vidéo impressionnante montrant une frégate ouvrant le feu à plusieurs reprises, suivie d’une explosion massive. En légende, un message clair : « Mer Rouge. Interception par une frégate française d’un drone aérien en provenance du Yémen, menaçant le trafic maritime. »
La scène s’est déroulée dans la soirée du 17 avril. La frégate française, de retour vers Djibouti après avoir escorté deux navires de commerce dans le cadre de l’opération européenne Aspides, a repéré un drone hostile venu du Yémen. Le projectile, considéré comme une menace directe pour une route commerciale stratégique, a été abattu au canon sans hésitation.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait annoncé l’interception quelques heures auparavant. Le ministère a confirmé : « De Suez à Ormuz, les armées françaises sont pleinement engagées pour garantir la liberté de navigation et la sécurité maritime. »
Aspides : le bouclier européen face aux menaces
Lancée par l’Union européenne le 19 février 2024, l’opération Aspides (signifiant « bouclier » en grec) vise à protéger le trafic maritime contre les attaques des rebelles houthis. Ces derniers multiplient les assauts dans le sud de la mer Rouge et le nord de l’océan Indien.
Vingt-et-un États membres participent à cette mission. Trois d’entre eux, dont la France, déploient des bâtiments de premier rang pour former des convois protégés — de véritables bulles de sécurité mobile, selon le ministère. Ces convois sont prêts à faire face à tout : drones aériens, drones de surface, et même de faux pêcheurs lourdement armés.
Pas une première pour la France
Ce n’est pas la première interception de ce type. Déjà, dans la nuit du 19 au 20 avril 2024, des frégates françaises avaient détruit deux drones venus du Yémen après les avoir détectés comme hostiles.
Le message est clair : la France veille, et elle tire.
