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“Fast-food, frite volée et buzz illégal : la dérive d’un défi TikTok”

“Fast-food, frite volée et buzz illégal : la dérive d’un défi TikTok”

 

No Door, No Problem” : Quand la blague vire à l’intrusion

Un fast-food, une fenêtre, une danse, une frite volée… et des millions de vues. C’est le cocktail explosif du nouveau défi viral sur TikTok, le tristement célèbre « No door, no problem ». Une tendance qui fait grincer des dents jusque dans les cuisines de McDonald’s, où le compte officiel, un brin ironique, se déclare lui-même « dépassé ».

 

Le principe est simple, mais profondément troublant : des internautes s’introduisent sans autorisation dans les cuisines d’un fast-food, souvent en passant par la fenêtre du drive. Une fois à l’intérieur, ils dansent, interpellent les employés, dérobent parfois une poignée de frites… tout cela sous le rythme de Trap Queen de Fetty Wap, et en hurlant la phrase fétiche : « No door, no problem ! ».

Des vues qui rapportent, mais à quel prix ?

Ce qui motive ces intrusions ? Faire rire, certes, mais surtout faire de l’argent. Certaines vidéos atteignent des millions de vues, générant entre 2.000 et 4.000 euros via le fonds de rémunération TikTok. Une récompense alléchante pour un acte qui, pourtant, frôle l’illégal — voire l’inacceptable.

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Sous les vidéos, les commentaires fusent : « C’est illégal de rire dans ce pays ? » ou encore « Les employés ont l’air cool ! ». Un regard naïf, souvent déconnecté de la réalité. Car ces vidéos, drôles en apparence, invisibilisent ceux qui y sont malgré eux : les salariés. Filmés sans consentement, au cœur de leur service, ils subissent sans broncher. Jusqu’à ce que certains prennent enfin la parole.

 

Le malaise derrière le buzz

Face à cette tendance grandissante, de plus en plus d’employés brisent le silence. Lession, responsable dans un McDonald’s, témoigne :

« On reçoit des menaces du type : ‘Je rentre et je vous laisse tous pour morts.’ Quelqu’un qui franchit vraiment la fenêtre, c’est terrifiant. »

 

Une autre employée confie : « Je n’aime pas forcément mon job, mais ce que je redoute le plus, ce sont ces intrusions et le sentiment d’insécurité permanent. »

Le challenge, devenu phénomène, entraîne un stress quotidien, des risques physiques, des angoisses… bien loin de l’amusement que certains veulent y voir.

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Un défi illégal, un danger bien réel

Importée des États-Unis par le créateur @justjosefm, et relayée en France par des influenceurs comme @monsieurjolan, cette tendance alarme les enseignes françaises. Car l’entrée par effraction, parfois accompagnée de vol, est punie par la loi : jusqu’à six mois de prison et 7.500 euros d’amende. Et davantage en cas de circonstances aggravantes.

 

Derrière l’écran et les éclats de rire, ce défi soulève des questions lourdes sur les limites du divertissement en ligne. Ce qui peut sembler anodin pour un créateur peut avoir des conséquences graves pour ceux qui n’ont rien demandé, sinon de travailler en paix.

 

Alors avant de sauter par la fenêtre d’un drive pour quelques likes… mieux vaut y réfléchir à deux fois.

 

 

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