La condamnation de Dahbia Benkired à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, est devenue définitive depuis mardi minuit. Cette Algérienne de 27 ans, reconnue coupable le 24 octobre dernier d’avoir violé, torturé et tué Lola Daviet, 12 ans, n’a pas fait appel de sa condamnation prononcée par la cour d’assises de Paris, a indiqué mardi son avocat.
Dahbia Benkired est la première femme condamnée à cette peine, la plus sévère prévue par le Code pénal français. Elle disposait d’un délai légal de dix jours pour faire appel.
« Protéger la société de ses membres les plus dangereux »
L’horreur du crime, commis dans un appartement du XIXème arrondissement de Paris, avait suscité l’effroi. Le meurtre avait également déclenché une polémique, Dahbia Benkired, une ressortissante algérienne, étant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) au moment des faits.
La jeune femme avait été condamnée au terme de six journées d’un éprouvant procès. L’audience avait exposé l’horreur du supplice vécu par l’enfant, sans que l’accusée ne livre de véritables réponses quant au processus qui l’a fait passer à l’acte. L’avocat général avait demandé aux jurés de prononcer une « peine d’exclusion sociale destinée à protéger la société de ses membres les plus dangereux ». Une peine sévère, « à la hauteur de la cruauté » du crime, également réclamée par la famille de Lola.
La « perpétuité réelle », c’est-à-dire une peine de réclusion criminelle à perpétuité sans possibilité de demander un aménagement de peine, a été instaurée en 1994. Cette peine n’a été prononcée qu’à quatre reprises pour des meurtres d’enfants accompagnés de viols ou tortures depuis son instauration.
