La France est en émoi après l’assassinat brutal d’un jeune Malien d’une vingtaine d’années, abattu en pleine prière dans la mosquée Khadidja de La Grand-Combe, petite commune du nord d’Alès. En attendant l’arrestation du meurtrier, une marche blanche en mémoire de la victime se tiendra ce dimanche après-midi à 14h30, reliant la mosquée endeuillée à la mairie.
À Paris, une vague d’indignation s’amplifie : à 18h, un grand rassemblement contre l’islamophobie est prévu Place de la République, avec une minute de silence dédiée à la mémoire du jeune homme. Plusieurs figures politiques, notamment de La France Insoumise comme Manuel Bompard, Éric Coquerel ou Rima Hassan, ainsi que Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, ont appelé à y participer.
Une onde de choc politique
Alors que toutes les pistes restent envisagées par les enquêteurs — dont celle d’un crime à caractère raciste et islamophobe — le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, a rappelé samedi que l’hypothèse d’un acte haineux était prise très au sérieux. Cette lecture est désormais largement partagée par la classe politique. François Bayrou, Premier ministre, a dénoncé samedi sur X « une ignominie islamophobe » et appelé à une condamnation unanime.
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, a réagi avec force :
« Le meurtre d’un musulman en prière est le résultat des incessantes incitations à l’islamophobie. C’est un franchissement de seuil indigne. Il interpelle toute la France. »
De son côté, la Grande Mosquée de Paris évoque même la possibilité d’une dimension terroriste à ce crime odieux :
« Il fait peu de doute que son auteur a été motivé par la haine des musulmans », affirme-t-elle, exigeant des autorités qu’elles précisent si la piste terroriste est envisagée.
Face à cette tragédie, la France est appelée à se rassembler, dans la dignité, le respect et la solidarité, pour dire non à la haine et défendre les valeurs de fraternité.