Une attaque glaçante a secoué la quiétude d’un lotissement de Villefontaine, en Isère, dans la nuit de dimanche à lundi. Des agents pénitentiaires, visés par des tirs et des jets de cocktails Molotov, ont échappé de peu au pire. Le parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi de l’affaire, évoquant une possible action à caractère terroriste.
Dans un communiqué, le Pnat rapporte que plusieurs coups de feu et projectiles incendiaires ont été lancés contre des habitations, toutes situées dans une zone résidentielle abritant des surveillants de prison. Sur place, des inscriptions « DDPF » – pour « Droits des prisonniers français » – ont été découvertes, laissant penser à une attaque à motivation idéologique.
Les faits sont lourds : tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique, association de malfaiteurs terroriste, et dégradations dangereuses en bande organisée. L’enquête, confiée à la police judiciaire et à la DGSI, s’annonce complexe.
À quelques kilomètres de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, l’une des maisons visées a vu sa porte partir en flammes. Des impacts de balles ont été relevés sur les murs. Le syndicat FO Justice précise que les assaillants se seraient trompés de cible : ils auraient attaqué le domicile d’un voisin, pensant atteindre un surveillant.
Une seconde maison a également été prise pour cible, bien que sans trace apparente d’inscriptions. Le Pnat élargit désormais ses investigations à d’autres événements similaires survenus depuis la mi-avril.
Un climat de tension s’installe, révélant une menace qui dépasse le simple fait divers.