Dès le début de son pontificat, il avait placé la paix au cœur de son message. Mais face à l’horreur persistante dans la bande de Gaza, le pape Léon XIV hausse le ton. Ce mercredi, lors de sa toute première audience publique place Saint-Pierre, le souverain pontife a lancé un cri d’alarme poignant sur la situation humanitaire à Gaza, qu’il qualifie de « de plus en plus préoccupante et douloureuse ».
Dans un appel pressant, le pape a exhorté à l’ouverture d’un accès humanitaire « digne » pour les civils palestiniens, et à la fin immédiate des combats. « Le prix atroce de cette guerre est payé par les enfants, les personnes âgées et les malades », a-t-il déclaré avec gravité, s’adressant à la communauté internationale.
Son intervention survient alors que Médecins sans frontières accuse Israël de bloquer l’entrée d’une aide pourtant vitale. Selon l’ONG, les livraisons autorisées — une centaine de camions depuis lundi selon les autorités israéliennes — ne sont qu’une façade : une aide « ridiculement insuffisante » qui permet à Israël, selon MSF, de se prémunir de l’accusation de provoquer une famine délibérée.
Un siège total depuis mars
Depuis début mars, Israël a imposé un blocus total sur Gaza pour faire pression sur le Hamas en vue de la libération des otages. Mais pour MSF, ce siège continue d’asphyxier une population civile déjà à bout.
Le 11 mai dernier, à peine quelques jours après son élection, le pape Léon XIV s’était déjà dit “profondément attristé” par la situation dans l’enclave palestinienne. Il avait alors supplié pour « la fin immédiate des hostilités, l’arrivée urgente de l’aide humanitaire et la libération de tous les otages ».
Ce nouvel appel solennel montre que le Vatican ne compte pas rester silencieux face à ce qu’il perçoit comme une catastrophe humanitaire majeure.