François Xavier
Un projet d’attentat à l’aide d’un drone visant le Premier ministre belge Bart De Wever a été déjoué jeudi, a confirmé la justice belge. Trois jeunes hommes ont été interpellés à Anvers dans le cadre d’une enquête antiterroriste.
L’enquête du parquet fédéral a révélé des « éléments indiquant l’intention de perpétrer un attentat terroriste d’inspiration djihadiste » contre des responsables politiques, selon la procureure Ann Fransen. Les investigations ont rapidement permis d’établir que le chef du gouvernement était la cible désignée.
Trois suspects âgés de 18 à 24 ans
La justice belge a précisé que les suspects envisageaient d’utiliser un drone « auquel une cargaison devait être attachée » afin de frapper leur cible. Lors d’une perquisition, la police a découvert un engin improvisé – potentiellement explosif mais non encore opérationnel – ainsi qu’un sac contenant des billes de métal. Chez un autre suspect, les enquêteurs ont mis la main sur une imprimante 3D « dont on peut soupçonner qu’elle devait servir à fabriquer des pièces utiles à la commission d’un attentat ».
Les trois individus, nés en 2001, 2002 et 2007, ont été arrêtés à Anvers. Deux d’entre eux ont été placés en garde à vue et devaient être présentés à un juge d’instruction vendredi. Le troisième a été relâché après audition. L’enquête porte sur des faits de « tentative d’assassinat terroriste » et de « participation aux activités d’un groupe terroriste ».
Réactions politiques et émotion nationale
La révélation de ce complot a suscité une onde de choc dans la classe politique. « La nouvelle d’un projet d’attentat visant le Premier ministre Bart De Wever est profondément choquante », a déclaré sur X le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot. Son collègue de la Défense, Théo Francken, a lui aussi exprimé son soutien : « Tout notre soutien à vous et à votre famille. » Tous deux ont salué le travail des forces de sécurité et des services de renseignement belges.
Notre dossier sur la Belgique
La presse belge indique que l’une des perquisitions a eu lieu à proximité du domicile du Premier ministre, à Anvers. Ce projet d’attentat, qui intervient dans un contexte de menace terroriste persistante en Europe, rappelle la vulnérabilité des responsables politiques face à l’évolution des moyens utilisés par des cellules radicalisées – comme les drones, de plus en plus accessibles et détournés à des fins criminelles.
