Ce samedi 4 octobre, plusieurs habitants du quartier des Ursulines, à Quintin (22), ont eu la surprise de croiser des gendarmes venus enquêter sur des faits s’étant déroulés la veille, dans la petite cité médiévale de 2 700 habitants.
Aux alentours de 21 h, vendredi, un homme de 48 ans, résidant dans la commune voisine du Foeil, a été violemment agressé dans un logement de l’ancien couvent des Ursulines. Prise en charge par les secours, la victime a été transportée au centre hospitalier universitaire de Rennes. Ce samedi après-midi, son pronostic vital était toujours engagé.
Deux interpellations
Selon les premiers éléments, les coups ont été « portés sans arme », indique le parquet de Saint-Brieuc. Celui-ci a ouvert une enquête du chef de tentative de meurtre. Deux hommes ont été rapidement interpellés et placés en garde à vue. L’un, âgé de 31 ans, à 6 h ce samedi matin. L’autre, âgé de 28 ans, à 00 h 10. Tous deux résident à Quintin.
Dans la journée, la garde à vue du plus jeune a finalement été levée. « Les éléments en notre possession démontrent qu’il serait, en réalité, témoin des faits et qu’il ne serait pas non plus suspecté d’omission de porter secours à la victime », explique le parquet.
La garde à vue du trentenaire était, elle, toujours en cours, ce samedi, en fin d’après-midi. À ce stade de l’enquête, le parquet n’était pas en mesure d’indiquer le motif de l’altercation. Ni les suites judiciaires envisagées.
« L’ambiance a changé »
Aux abords de la résidence, personne n’a rien entendu au moment des faits. « J’étais à l’entraînement », souffle un habitant de l’ancien couvent rénové. A-t-il déjà entendu des altercations ? « Je viens de région parisienne. En comparaison, c’est tranquille ici. » De l’autre côté, une porte en verre est fissurée, abîmée depuis plusieurs semaines.
La résidence voisine avec des maisons de ville aux murs épais. « À l’intérieur, on n’entend rien de ce qui se passe dehors », assure un Quintinais en train de courir. Alors que la température baisse, les rues sont quasi vides.
Malgré tout, la présence des gendarmes dans le secteur, ce samedi matin, n’est pas passée inaperçue. « Je les ai croisés en allant faire mes courses. Mes voisins m’ont dit qu’ils posaient des questions à tout le monde », raconte un retraité, qui habite dans un immeuble à quelques pas. Lui aussi décrit la ville et le quartier comme « plutôt calmes. Même si l’ambiance a commencé à changer ces dernières années, avec des jeunes qui traînent, du trafic. Mais jamais on se serait attendu à de la violence comme ça ».