François Xavier
Le paracétamol-gate continue de faire parler. Alors que Donald Trump avait fièrement annoncé avoir trouvé la cause de l’autisme en la prise de paracétamol par les femmes enceintes et chez les nourrissons, les fausses informations véhiculées par le président américain n’en finissent pas de faire réagir. Et à raison.
Lors d’une intervention à Londres, l’ancien président Barack Obama a vivement critiqué mercredi les déclarations complètement fausse de son « successeur dans le Bureau ovale sur l’autisme ». « Ces affirmations nuisent à la santé publique, elles peuvent faire du mal aux femmes enceintes et provoquer de l’anxiété chez les parents d’enfants autistes », a-t-il expliqué.
« Faire du mal aux femmes »
Barack Obama a rappelé que l’autisme se situe sur un spectre et que l’augmentation du nombre de diagnostics est en partie liée à un élargissement des critères médicaux, permettant à davantage de personnes d’accéder à des services et à un soutien approprié.
« Tout cela est une violence contre la vérité », a-t-il insisté, qui peut « faire du mal aux femmes » si elles renoncent à prendre des antidouleurs par peur.
Des affirmations « continuellement démenties »
« Nous avons le spectacle de mon successeur dans le Bureau ovale qui fait des affirmations générales sur certains médicaments et l’autisme, alors qu’elles ont été continuellement démenties », a encore déclaré Barack Obama au public de l’O2 Arena à Londres.
Lundi, Donald Trump avait annoncé lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche que la FDA (l’agence américaine des médicaments) allait avertir les médecins qu’une consommation de paracétamol pendant la grossesse pouvait être associée à un « risque très élevé d’autisme », tout en promouvant une série de théories non prouvées sur l’autisme, le paracétamol et les vaccins.
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Des valeurs fondamentales « mises à l’épreuve »
Barack Obama, qui s’exprimait dans le cadre d’une tournée européenne, a également élargi son propos, soulignant que le pays traversait une période de « test » pour ses valeurs fondamentales, comme la démocratie et la liberté d’expression. « Nous avons été complaisants et sûrs de nous, pensant que ces valeurs étaient acquises. Aujourd’hui, elles sont mises à l’épreuve », a-t-il prévenu.
L’ancien président, qui évite en général de nommer directement Donald Trump, s’est dit préoccupé par la montée d’une vision populiste et conservatrice qui remet en cause le rôle des États-Unis en matière de démocratie et de justice. Il a également rappelé que le débat politique ne devait jamais sombrer dans la violence, évoquant l’assassinat récent de l’activiste conservateur Charlie Kirk, qu’il a qualifié de « tragédie horrible ».
