Dans l’affaire très médiatisée des viols collectifs de Mazan, un seul des 51 hommes initialement condamnés en décembre 2023 à Avignon fera finalement l’objet d’un procès en appel. Selon une source judiciaire relayée mardi par l’AFP, 16 des accusés avaient initialement interjeté appel, mais tous, à l’exception d’un, se sont progressivement désistés au fil des derniers mois.
C’est donc Husamettin D., 44 ans, condamné à neuf ans de réclusion criminelle par la cour criminelle du Vaucluse, qui sera le seul à comparaître à nouveau, devant la cour d’assises du Gard à Nîmes à l’automne prochain. Il ne conteste pas sa culpabilité mais souhaite uniquement faire réexaminer la durée de sa peine, précisent les autorités judiciaires. Ce choix de ne pas contester les faits mais seulement le quantum de la condamnation signifie que la procédure portera exclusivement sur la proportionnalité de la peine par rapport aux actes reconnus.
Le procès initial, qui s’était tenu en décembre, avait attiré l’attention nationale et internationale en raison de l’ampleur des faits jugés : des viols collectifs d’une extrême gravité survenus dans les années 1990 dans la commune de Mazan, dans le Vaucluse. L’affaire avait été révélée près de deux décennies plus tard, à la suite de la plainte d’une victime, alors mineure au moment des faits.
Ce procès en appel, bien que limité à un seul accusé, reste symbolique d’une affaire qui a profondément marqué l’opinion publique et soulevé de nombreuses questions sur le traitement judiciaire des violences sexuelles collectives en France.