Le 2 avril 2025, le Parlement européen a marqué un tournant décisif en adoptant une résolution appelant à la libération immédiate de cinq journalistes camerounais, incarcérés depuis plusieurs années. Parmi les concernés, on retrouve des figures emblématiques comme Amadou Vamoulké, Kingsley Fomunyuy Njoka, Mancho Bibixy, Thomas Awah Junior et Tsi Conrad, dont la situation est au cœur des préoccupations des députés européens.
Cette initiative met en lumière les persécutions répétées et systématiques dont sont victimes les journalistes au Cameroun, soulignant un climat de répression qui entrave la liberté d’expression. Alors que les élections présidentielles approchent, les députés de l’Union européenne ont exprimé leur profonde inquiétude face aux menaces qui pèsent sur la presse indépendante et ont insisté sur la nécessité d’assurer un environnement libre et sécurisé pour les journalistes.
Bien que la résolution ne revête pas un caractère contraignant, elle appelle fermement l’Union européenne et ses États membres à utiliser leurs leviers diplomatiques et économiques pour exercer des pressions sur les autorités camerounaises. L’objectif est clair : garantir le respect des droits humains et renforcer la liberté de la presse dans un pays où ces droits sont trop souvent bafoués.
Les parlementaires ont également exprimé leur préoccupation concernant les conditions de détention des journalistes incarcérés, insistant sur le besoin urgent de respecter leurs droits fondamentaux, notamment l’accès aux soins médicaux.
Cette intervention du Parlement européen survient dans un contexte pré-électoral tendu au Cameroun, où la presse libre est perçue comme un pilier indispensable de la démocratie. Les autorités camerounaises sont désormais invitées à prendre des mesures concrètes pour protéger les journalistes et faire en sorte que les droits humains soient pleinement respectés, pour que la liberté de la presse ne soit plus une utopie mais une réalité tangible.


