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André Onana, bouc émissaire d’un système en perdition : décryptage d’une haine orchestrée

André Onana, bouc émissaire d’un système en perdition : décryptage d’une haine orchestrée

L’acharnement dont André Onana fait l’objet au Cameroun en dit long sur l’état d’esprit collectif et les dérives de notre environnement médiatique et sportif. C’est l’analyse tranchante du journaliste Alain Denis Ikoul, qui dénonce une campagne de dénigrement savamment orchestrée par des réseaux bien huilés.

 

« Si vous demandez à beaucoup de Camerounais pourquoi ils attaquent Onana, ils seront incapables de vous donner une réponse sensée. Parce qu’en réalité, ils ne savent même pas pourquoi ils le font. Ils suivent aveuglément une vague initiée par des officines numériques bien entretenues », explique-t-il.

 

Selon lui, ce phénomène dépasse largement la personne d’Onana. Il s’inscrit dans une dynamique toxique née de l’arrivée de l’actuel exécutif à la tête de la Fécafoot. « Cette équipe dirigeante a davantage divisé les Camerounais qu’elle ne les a unis. Et cette division est savamment entretenue par ces mêmes officines cybernétiques, dont les principales armes sont l’injure, le dénigrement, l’intrigue et la manipulation », ajoute-t-il.

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Dans cette spirale de haine, Alain Denis Ikoul pointe également du doigt une catégorie de « mendiants », recrutés dans différents cercles : influenceurs, pseudo-analystes sportifs, voire certains journalistes. Leur objectif ? S’en prendre à Onana pour plaire à un « gourou » en espérant en tirer quelques avantages. « Et tant que ce gourou ne condamne pas ces attaques, c’est qu’il y trouve son compte. Après tout, qui ne dit mot consent », poursuit-il.

 

Dans un pays où la raison prévaudrait, Onana serait pourtant célébré comme il se doit. Car à travers ses performances dans les plus grands clubs européens, il contribue activement au rayonnement du Cameroun sur la scène internationale.

 

« Franchement, j’essaie de comprendre : comment peut-on déployer autant d’énergie juste pour souhaiter qu’un jeune Camerounais échoue sur le terrain ? Ils espèrent le voir encaisser des buts, tout ça pour satisfaire une vendetta personnelle ? On m’explique le lien entre ‘soutenir Samuel Eto’o, un retraité’, et ‘détruire Onana, un joueur en activité’ ? Je ne vois pas. En quoi la chute d’Onana améliorerait-elle le bilan catastrophique de l’actuel exécutif de la Fécafoot ? Mystère », s’interroge le rédacteur de Cfoot.

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Pour Alain Denis Ikoul, une seule explication tient la route : une déchéance collective de rationalité, nourrie par la mendicité intellectuelle et une instrumentalisation politique à peine voilée. « Onana n’est pas un gestionnaire de fonds publics, il n’a aucun compte à rendre à la Fécafoot ni à l’opinion. C’est un travailleur privé qui, par son talent, hisse le drapeau camerounais sur la scène mondiale. En temps normal, il devrait être une fierté nationale, pas une cible à abattre. »

 

L’affaire Onana dépasse donc le cadre sportif. Elle révèle surtout les fractures profondes d’un football camerounais pris en otage par des luttes d’influence où la réussite personnelle devient un crime impardonnable.

 

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