François Xavier
Samuel Eto’o lâché par Steve Fah : la fracture est consommée
La gestion de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) continue de faire couler beaucoup d’encre. Mais cette fois, la critique ne vient pas de n’importe qui. Steve Fah, influenceur de renom et ancien soutien acharné de la légende camerounaise, a décidé de briser le silence.
Invité sur le plateau de L’ARÈNE sur Canal 2, celui qui fut l’un des plus grands promoteurs de la candidature d’Eto’o a vidé son sac. Face caméra, Steve Fah n’a pas mâché ses mots, laissant éclater une profonde amertume face aux promesses non tenues du président de la Fécafoot. Et c’est un détail presque anecdotique qui résume à lui seul toute sa désillusion :
« Même la simple peinture du siège de la Fécafoot, rien n’a changé. J’ai défendu un grand frère, vendu du rêve aux Camerounais, mais même cette peinture que je promettais aux gens, je ne l’ai jamais vue. »
Cette confession, brutale de sincérité, en dit long sur la désillusion qui ronge aujourd’hui une partie de ceux qui avaient porté Samuel Eto’o au sommet de la Fécafoot. Steve Fah, qui s’était personnellement engagé pour faire élire l’ancien capitaine des Lions Indomptables, se retrouve aujourd’hui face à une dure réalité : celle d’un écart béant entre les paroles de campagne et les actes concrets sur le terrain.
Élu en 2021 avec la promesse de révolutionner le football camerounais, Samuel Eto’o avait promis des réformes profondes, une gestion moderne et une rupture totale avec les pratiques du passé. Mais trois ans plus tard, la désillusion gagne du terrain. Les critiques sur sa gestion des infrastructures, la gouvernance interne de la fédération et la communication chaotique de son équipe se multiplient.
Avec cette sortie fracassante, Steve Fah ne se contente pas de livrer un simple coup de gueule personnel. Il met en lumière un malaise plus profond, celui d’une frange de ses anciens soutiens, déçus de constater que les promesses de renouveau restent, pour l’instant, lettres mortes.
Une chose est sûre : ce coup de tonnerre ne passera pas inaperçu. Dans un contexte où la Fécafoot traverse déjà une zone de turbulences, cette prise de parole pourrait bien marquer un tournant dans l’image publique de Samuel Eto’o. Entre admiration déchue et responsabilité engagée, Steve Fah vient de poser un acte fort. Le débat est relancé.
