
Ce mardi 4 novembre, Julien Wattebled, procureur de la République de Saint-Brieuc, a annoncé que douze mineurs, âgés de 15 à 17 ans, tous inconnus de la justice, seront jugés dans l’affaire des violences commises sur un jeune aux abords du lycée Fulgence-Bienvenüe, à Loudéac, le 17
septembre dernier. Celles-ci avaient été filmées et relayées sur les réseaux sociaux, suscitant un vif émoi dans l’établissement scolaire, la ville mais également sur le plan national.
Le 8 octobre dernier, Les élèves soupçonnés d’être impliqués dans ces violences et scolarisés dans l’établissement sont passés en conseil de discipline et ont été tous exclus définitivement. Parallèlement, une enquête judiciaire a immédiatement été ouverte et confiée à la gendarmerie de Loudéac. Les investigations menées sous la direction du parquet de Saint-Brieuc ont permis d’identifier douze mineurs et de déterminer que les violences avaient été préméditées par certains des mis en cause, sur la base de simples rumeurs.
Jugés devant le tribunal pour enfants
À l’issue de leur garde à vue, qui a eu lieu le lundi 3 novembre, six mineurs, originaires des Côtes d’Armor, ont fait l’objet d’une convocation, le 4 février 2026, devant le tribunal pour enfants de Saint-Brieuc. Cinq autres mineurs, demeurant dans le département du Morbihan, ont fait l’objet d’une convocation le 13 mars 2026, devant le tribunal pour enfants de Lorient.
Un douzième mineur, âgé de 15 ans et demeurant dans les Côtes-d’Armor, a été déféré, ce mardi, devant le procureur de la République et placé par le juge des enfants sous contrôle judiciaire, jusqu’à sa comparution devant le tribunal pour enfant, le 4 février prochain. Il a interdiction de paraître à Loudéac, de fréquenter les autres mineurs placés en garde à vue et de rencontrer la victime. Il a également l’obligation de respecter un couvre-feu et l’interdiction de détenir une arme.
Jusqu’à dix ans de prison encourus
Tous seront jugés du chef de violences commises en réunion ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours. Pour quatre d’entre eux, il faut ajouter la préméditation. Ils encourent jusqu’à dix ans d’emprisonnement et demeurent présumés innocents jusqu’à ce que la juridiction statue.