Il était aux alentours de 14 h 30, ce lundi 27 octobre à Saint-Malo, quand un bus qui relie le parking Féval à l’intra-muros a été victime d’un accident. Alors que le bus passait devant le lycée Maupertuis, avenue Coubertin, une femme de 32 ans a hurlé à une seule reprise « Allah Akbar », selon plusieurs sources proches de l’enquête. D’après les premiers éléments récoltés, l’assaillante s’est dirigée vers le chauffeur et a tenté de saisir le volant afin de créer un accident.
Alors qu’une vingtaine de personnes se trouvaient à bord de ce bus qui desservait la ligne 2, le chauffeur a pilé et empêché que le véhicule ne dévie sa route. Il a donné l’alerte en appuyant sur un bouton d’urgence et a maîtrisé la jeune femme. Trois minutes plus tard, d’autres chauffeurs de bus et la police étaient sur place.
Inconnue pour radicalisme
Avec ce freinage d’urgence, des passagers qui se tenaient debout ont été projetés par terre. Plusieurs d’entre eux ont été légèrement blessés. Une femme de 50 ans, qui se trouve être la mère de la jeune femme, a notamment été un peu plus sérieusement blessée à la tête. Avant d’être transportée à l’hôpital pour y être soignée, la mère de la jeune femme a expliqué que sa fille est « fragile psychologiquement quand elle ne prend pas son traitement médicamenteux. Ce qui est le cas depuis quelques jours. »
La police a interpellé la jeune femme. Totalement inconnue des services de police, cette habitante de Saint-Malo a été placée en garde à vue pour « apologie du terrorisme » et « violence volontaire ». Une expertise psychiatrique sera réalisée prochainement.
Les vidéos analysées
En fin d’après-midi, les chauffeurs de bus se félicitaient de « l’extrême sang froid dont a fait preuve leur collègue. » Ils louaient également la fermeture du lycée pour cause de vacances scolaires. « D’habitude à cet endroit-là, il y a de nombreux lycéens. Ça aurait pu être bien pire. » Enfin, le bus a été ramené au dépôt, les enregistrements vidéo et audio seront analysés. L’enquête se poursuit. Le parquet national antiterroriste n’est pas saisi des faits.
