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Vote : Initiative pour un avenir expliqué simplement

Vote : Initiative pour un avenir expliqué simplement

Le 30 novembre, le peuple suisse votera sur l’Initiative pour un avenir. Melissa vous explique dans la vidéo de quoi il s’agit, ce qu’il faut savoir et comment se disputent les camps du oui et du non.20 minutes

  • Une initiative populaire souhaite introduire un nouvel impôt sur les successions en Suisse.
  • Il prévoit un impôt de 50 pour cent sur les successions de 50 millions de francs ou plus.
  • Les revenus devraient être affectés à la protection du climat.
  • Les partisans y voient un financement socialement équitable et une réduction des inégalités de richesse.
  • Les opposants mettent en garde contre un exode des riches et une perte d’emplois.

Le 30 novembre, les électeurs suisses voteront sur deux propositions. L’une d’elles est l’initiative populaire « Pour une politique sociale et climatique – financée équitablement par l’impôt (Initiative pour un avenir) ». 20 minutes vous explique de quoi il s’agit.

C’est ce que souhaite l’initiative pour l’avenir

L’initiative veut introduire un impôt sur les successions et les donations – à partir de 50 millions de francs et au taux de 50 pour cent. Les deux tiers des recettes devraient revenir à la Confédération et un tiers aux cantons et être consacrés à la protection du climat.

Un exemple de calcul : si vous héritez de 70 millions de francs, 50 millions restent exonérés d’impôt. Sur les 20 millions restants, dix millions seraient versés sous forme d’impôts.

Le Conseil fédéral devrait élaborer avant le vote des mesures contre l’évasion fiscale, afin qu’elles prennent effet immédiatement si elles sont approuvées. Le comité d’initiative propose une taxe de sortie ou une imposition basée sur la citoyenneté – et non sur le lieu de résidence.

En outre, les droits de succession et de donation devraient s’appliquer de manière rétroactive, dès le premier jour après l’acceptation de l’initiative.

Le texte de l’initiative textuellement

C’est ce que soutiennent les partisans

Un impôt sur les successions pour les plus riches les rendrait responsables de « leur pollution climatique », affirment leurs partisans – parmi lesquels les Jeunes Socialistes, PS et Verts ainsi que les Seniors Climat et le syndicat Vpod. Même si les personnes les plus riches ont émis plus de CO2 « en quelques heures » que « la population moyenne au cours de leur vie entière », la population en général paie désormais pour la protection du climat – tandis que les riches l’évitent en partie.

Le camp du oui à l'ouverture de sa campagne de vote : (de gauche à droite) Julien Berthod (vice-président Juso), Christian Dandrés (président Vpod), Lisa Mazzone (présidente Verts), Mirjam Hostetmann (président Juso), David Roth (NR/SP).
Le camp du oui à l’ouverture de sa campagne de vote : (de gauche à droite) Julien Berthod (vice-président Juso), Christian Dandrés (président Vpod), Lisa Mazzone (présidente Verts), Mirjam Hostetmann (président Juso), David Roth (NR/SP).20min/Christina Pirskanen

Environ 2.500 personnes seraient assujetties à l’impôt, ce qui correspond à 0,05 pour cent des contribuables, estiment les partisans du projet. Ils attendent jusqu’à six milliards de francs de revenus supplémentaires, qui seront consacrés à la « lutte socialement juste contre la crise climatique ». Parce que le gouvernement fédéral n’en fait pas assez aujourd’hui. L’initiative freine également les inégalités croissantes en matière de richesse.

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C’est pourquoi les adversaires se défendent

Les opposants préviennent que les entreprises familiales seraient gravement touchées. Les héritiers devraient vendre ou liquider les sociétés afin de pouvoir payer les impôts élevés. En conséquence, des emplois sont perdus et la Suisse devient moins attractive en tant que site économique.

Les opposants au lancement de leur campagne du Non : (de gauche à droite) Sidney Kamerzin (conseiller national Centre), Céline Weber (conseillère nationale GLP), Thierry Burkart (Conseil des Etats FDP), Monika Rüegger (conseillère nationale UDC).
Les opposants au lancement de leur campagne du Non : (de gauche à droite) Sidney Kamerzin (conseiller national Centre), Céline Weber (conseillère nationale GLP), Thierry Burkart (Conseil des Etats FDP), Monika Rüegger (conseillère nationale UDC).20min/Christof Vuille

Les opposants s’attendent également à ce que les personnes les plus riches quittent la Suisse. En fait, plusieurs personnes fortunées – comme Peter Spuhler, patron de Stadler Rail – ont menacé de déménager à l’avance. Puisqu’en Suisse, elles n’auraient plus à payer d’impôts sur le revenu et sur la fortune, l’UDC, le FDP, Mitte, GLP et les grandes associations professionnelles mettent en garde contre « d’énormes pertes fiscales » – que les entreprises de taille moyenne devront finalement supporter. Ils estiment qu’un ménage moyen devrait alors payer jusqu’à 1’256 francs d’impôts de plus par an.

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C’est ce que dit le Conseil fédéral

Le Conseil fédéral et le Parlement rejettent l’initiative sans contre-projet. Selon l’Administration fédérale des contributions, environ 2.500 personnes seraient concernées. Le potentiel de la nouvelle taxe dépasse quatre milliards de francs. Le gouvernement soutient l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, le financement dans l’intérêt des initiateurs est problématique pour plusieurs raisons, a déclaré la présidente fédérale et ministre des Finances Karin Keller-Sutter.

La Suisse perdra trop de son attrait pour les riches si l'initiative est acceptée, estime le Conseil fédéral.
La Suisse perdra trop de son attrait pour les riches si l’initiative est acceptée, estime le Conseil fédéral.20min/Stefan Lanz

Elle a également précisé que la nouvelle taxe s’appliquerait dès le premier jour de l’adoption. Mais pas les mesures contre l’évasion fiscale réclamées par l’initiative. Celles-ci ne prendront effet que lorsque la loi mettant en œuvre l’initiative entrera en vigueur. Une taxe de sortie n’est pas non plus « une option ».

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Christine Pirskanen

Christina Pirskanen (pir) travaille depuis 20 minutes depuis 2022. Elle est rédactrice dans les départements Politique et Actualité et société depuis janvier 2024.

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