
« Ce n’est pas, moi je n’ai rien écrit », conteste haut et fort le prévenu devant le tribunal correctionnel de Saint-Malo. L’homme de 42 ans est jugé en comparution immédiate ce mercredi 24 septembre pour avoir harcelé son ex-compagne et son nouveau compagnon. Des faits qui se seraient déroulés autour de Dinard et Saint-Malo au mois d’août dernier. Lassée d’être harcelée, la victime a fini par déposer plainte.
Elle a dénoncé les multiples appels et messages, les « commentaires dénigrants sur les réseaux sociaux crées sur de faux comptes » par ce dernier. Il se serait aussi déplacé au centre de loisirs de leur enfant commun alors qu’il bénéficie d’un droit de visite médiatisé et sur son lieu de travail ainsi que celui de son nouveau compagnon.
Prison avec sursis
La victime terrorisée, compte tenu des violences subies par le passé et pour lesquelles son ex-ami a été condamné en 2023, maintient ses déclarations à la barre. Elle décrit une vie conjugale chaotique et insiste sur ce qui a déclenché le harcèlement son déménagement, sa nouvelle vie et la plainte qui avait conduit le prévenu à sa précédente condamnation. « Je suis persuadée que je suis surveillée », conclut-elle bouleversée.
De son côté le prévenu, déjà condamné à sept reprises, dont certaines pour violences conjugales, maintient ses dénégations. Il n’a jamais écrit sur les réseaux – il a pu appeler, certes, peut-être quatre fois – mais, s’il s’est rendu sur les lieux de travail du nouveau couple, c’était uniquement dans le but de « discuter avec la mère de son enfant pour le bien-être » du petit. Rien de plus. Selon lui , la mère manipulerait son fils. « Pour un rien, elle allait porter plainte ».
Au final, après requalification des faits, le prévenu est condamné pour envois réitérés de messages malveillants à 2 mois de prison avec sursis, interdiction de contacter et de paraître au domicile et sur le lieu de travail des victimes durant deux ans. Il devra en outre leur verser 1 550 euros.