La RĂ©daction
Rym Renom, figure bien connue des réseaux sociaux, se retrouve aujourd’hui dans la ligne de mire de la justice française. Le parquet de Versailles a requis cinq mois de prison avec sursis et une amende de 25 000 euros contre l’influenceuse de 34 ans, suivie par près de deux millions de personnes sur Instagram. Elle est poursuivie pour pratiques commerciales trompeuses.
Entre mai et novembre 2022, dans les Yvelines, Rym aurait promu des produits divers — lunettes, vêtements, chaussures, thé minceur… — sans jamais préciser qu’il s’agissait de contenus sponsorisés. Elle est aussi accusée d’avoir vanté, via ses stories, les effets d’injections esthétiques sans encadrement médical, ce qui est formellement interdit.
Résidant à Bali, l’influenceuse avait été condamnée en son absence à un an de prison ferme en février. Un mandat d’arrêt avait été lancé, et c’est à sa descente d’avion à Roissy en mai dernier qu’elle a été arrêtée, avant d’être placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire français.
À l’audience, Rym Renom a tenté de se défendre, expliquant que ses abonnés étaient capables de distinguer ses publications personnelles des promotions, notamment grâce à des codes promo. Mais pour la DGCCRF et la DDPP, cette opacité entretenue nuit gravement à la transparence commerciale.
L’influenceuse reconnaît une erreur de vigilance concernant les injections, mais rejette toute volonté de manipulation. Son avocate a plaidé la relaxe, soulignant que Rym avait déjà été sanctionnée administrativement et qu’elle avait modifié ses pratiques depuis.
Le verdict sera rendu le 8 juillet. Un signal fort pourrait être envoyé à tous les influenceurs adeptes des publicités déguisées.
