Dans un échange inattendu accordé à Fox News, Donald Trump a été interrogé sur la situation judiciaire de Sean “Diddy” Combs, actuellement au cœur d’une affaire fédérale aux accusations très lourdes : trafic sexuel, racket, et proxénétisme. L’ancien président américain, en campagne pour un retour à la Maison-Blanche en 2024, n’a pas exclu la possibilité d’une grâce présidentielle pour le célèbre producteur de musique, tout en restant prudent dans ses propos.
« Je ne lui ai pas parlé depuis des années », a d’abord déclaré Trump. « Il m’aimait beaucoup avant, mais je pense que tout a changé quand je me suis lancé en politique. C’est ce que j’ai compris en lisant certaines choses. Je ne sais pas, il ne me l’a jamais dit directement. » L’ancien président a également fait référence à plusieurs prises de position publiques de Diddy, jugées « désagréables », qui ont marqué la rupture entre les deux hommes.
Mais plutôt que de fermer la porte à toute éventuelle clémence, Trump s’est montré nuancé : « Ce n’est pas un concours de popularité. Ce que je fais, je le fais parce que c’est juste. J’examinerais certainement les faits. Si je pense que quelqu’un a été traité de manière injuste, peu importe s’il m’aime ou non, cela n’aura aucun impact sur ma décision. »
À ce jour, Sean Combs est visé par une enquête fédérale pour des faits graves impliquant notamment le trafic d’êtres humains à des fins de prostitution. En cas de condamnation, il risque entre quinze ans de prison et la perpétuité. Ces accusations contrastent fortement avec l’image que Trump avait de lui dans les années 1990, lorsqu’il le décrivait comme « un visionnaire et un grand talent » après une autre affaire judiciaire moins grave.
Alors que le climat politique et judiciaire américain est particulièrement tendu, cette déclaration de Trump montre à quel point l’enjeu de la justice, mêlé aux relations personnelles et à la célébrité, peut rapidement devenir un terrain glissant en pleine campagne électorale.