La finale de la Ligue des champions, remportée samedi 31 mai par le Paris-Saint-Germain face à l’Inter Milan, a été ternie par une vague de violences urbaines à Paris. Malgré un dispositif impressionnant de 5 400 policiers et gendarmes, des scènes de chaos ont éclaté, notamment sur les Champs-Élysées et autour du Parc des Princes.
Des heurts sporadiques ont opposé les forces de l’ordre à des groupes mobiles, avec échanges de gaz lacrymogènes, tirs de mortiers et jets de projectiles. Plusieurs commerces ont été pillés, dont un concessionnaire moto avenue de Wagram et un salon de coiffure rue Pierre-1er-de-Serbie. Deux véhicules ont été incendiés à proximité du périphérique, temporairement bloqué par des supporters munis de fumigènes.
Le préfet de police Laurent Nuñez a évoqué « plusieurs milliers de personnes venues uniquement pour piller ». Il a qualifié le dispositif sécuritaire de résultat mitigé, face à une foule déterminée à commettre des exactions.
Sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé des « barbares », suscitant une vive réaction politique. Le Rassemblement national a parlé de « fiasco sécuritaire », tandis que La France insoumise a exigé des comptes, critiquant une gestion jugée inefficace.
Manuel Bompard (LFI) a également fustigé un vocabulaire « déshumanisant » et « à relents racistes ». De son côté, Éric Ciotti a réclamé une réponse ferme de l’État face à ce qu’il considère comme une spirale incontrôlée de violences.
Cette soirée, censée célébrer un exploit sportif, s’est transformée en symbole des tensions sociales et politiques qui traversent la France.