La Réunion est secouée par une crise sanitaire d’ampleur. Trois nouveaux décès officiellement attribués au chikungunya viennent d’être enregistrés, portant à neuf le nombre total de morts depuis le début de l’année. C’est ce qu’annonce Santé publique France dans son dernier bulletin hebdomadaire publié ce mercredi.
Entre le 10 mars et le 6 avril, neuf personnes âgées de plus de 70 ans, toutes atteintes de comorbidités, ont succombé à la maladie. Et l’hécatombe pourrait s’alourdir : neuf autres décès, dont celui tragique d’un nourrisson, sont encore en cours d’analyse.
Un virus qui s’acharne sur les plus vulnérables
Depuis janvier, 47 cas graves ont été recensés, avec atteinte d’organes vitaux nécessitant une réanimation immédiate. Les plus touchés ? Les seniors et les tout-petits. Parmi les 1.442 patients qui ont consulté à l’hôpital, 231 ont dû être hospitalisés.
L’épidémie de chikungunya ne faiblit pas. Elle a déjà contaminé près de 40.000 personnes en quatre mois seulement, selon les chiffres officiels. Plus de 113.000 consultations médicales ont été enregistrées, dont plus de 20.000 en une seule semaine (semaine 15).
Une épidémie qui s’installe dans la durée
Santé publique France alerte : le virus « se stabilise à un haut niveau de transmission ». Autrement dit, la propagation continue à un rythme inquiétant. Les services de santé de l’île restent en alerte maximale, mobilisés face à une crise sanitaire qui s’éternise.
L’île sous tension, les autorités en alerte
Alors que le chikungunya continue de se répandre, les autorités locales et nationales font face à un défi de santé publique colossal. La gestion des cas graves, la surveillance des décès, et la prévention dans les zones sensibles deviennent des priorités absolues.

