C’est une onde de choc qui secoue la famille Kennedy et l’opinion publique américaine. En tombant dans le domaine public, les archives déclassifiées sur l’assassinat de Robert F. Kennedy, survenu en 1968, ont relancé les douleurs d’un passé encore à vif. Parmi les documents révélés figure un détail glaçant : les photos de l’autopsie du sénateur, publiées à l’initiative de Donald Trump, désormais de retour à la Maison-Blanche.
Cette décision déchire la fratrie Kennedy. Kerry Kennedy, fille de Bobby, a exprimé une vive douleur, dénonçant l’impact de ces images explicites : « Se souvenir de mon père sera désormais plus difficile, déformé par ces photos choquantes. » Sur le réseau X, elle confie que ces clichés du corps mutilé de son père hantent déjà ses souvenirs.
À l’opposé, son frère Robert Kennedy Jr., actuel ministre de la Santé de Trump, soutient la publication au nom de la transparence. « L’intérêt public prime sur notre douleur », affirme-t-il au Washington Post. Il confie avoir dû faire un choix terrible lorsque Trump l’a consulté sur cette divulgation.
Toujours convaincu que la CIA a joué un rôle dans l’assassinat de son père, Robert Jr. rejette la version officielle impliquant Sirhan Sirhan. Il ne cache pas espérer que ces milliers de pages lèveront enfin le voile sur une vérité dissimulée depuis plus d’un demi-siècle.
Tulsi Gabbard, directrice du Renseignement national, assure que cette démarche vise à « faire enfin la lumière » sur une des plus grandes énigmes politiques américaines. Et ce n’est qu’un début : après les 10 000 premières pages publiées, 50 000 autres documents seraient encore à venir.
Dans ce climat chargé de tensions et de mémoire vive, un autre pan de l’histoire américaine s’apprête à s’ouvrir : les archives sur l’assassinat de Martin Luther King seront bientôt, elles aussi, rendues publiques.