BREST – Le 16 avril 2025, les résidents cossus du cours Dajot pensaient passer une soirée paisible. Mais à 21h précises, le calme bourgeois du quartier a explosé sous les crépitements de pétards, les volutes de fumigènes et une lumière rouge sang qui a embrasé les rampes du port. Un feu d’artifice sauvage, brutal, imprévu — signé par les Ultras du Stade Brestois.
Cinq minutes de chaos visuel
« C’était complètement fou », lâche encore sous le choc une habitante du secteur. À mille lieues de la douce partition du feu du 14-Juillet, les riverains ont eu droit à une démonstration de force digne d’un stade en ébullition. Fumées épaisses, détonations sèches et clameurs incandescentes : le centre-ville n’avait jamais vu ça.
Les Ultras font leur show… au cœur des beaux quartiers
À l’occasion de leurs 35 ans, une centaine de supporters acharnés du Stade Brestois a choisi de célébrer l’événement en frappant fort, là où on ne les attendait pas. Loin de leur bastion du stade Francis-Le Blé, ils ont investi le cours Dajot pour une mise en scène spectaculaire, presque militaire, qui a pris tout le monde de court.
La police fait retomber la pression
Le chaos n’a duré que cinq minutes. Cinq minutes où le port de Brest s’est transformé en théâtre rougeoyant. À l’arrivée des forces de l’ordre, les pétards se sont tus, les fumigènes se sont dissipés, et les Ultras ont disparu comme ils étaient venus.
Pas de blessé, pas d’arrestation, mais une certitude : à Brest, même les quartiers chics ne sont pas à l’abri de l’amour du ballon rond… et de ses démonstrations les plus explosives.