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Le Cameroun dit non à Starlink : les autorités durcissent le ton contre l’entreprise d’Elon Musk

Le Cameroun dit non à Starlink : les autorités durcissent le ton contre l’entreprise d’Elon Musk

Le Cameroun a récemment refusé d’octroyer une licence d’exploitation à Starlink, le service Internet par satellite de la société américaine SpaceX, dirigée par Elon Musk. Cette décision s’inscrit dans un contexte de préoccupations des autorités camerounaises concernant la sécurité nationale et la protection des données.

 

En avril 2024, le directeur général des douanes, Fongod Edwin Nuvaga, a émis une note signalant l’importation non autorisée d’équipements Starlink. Il a ordonné la saisie systématique de ces matériels, soulignant que leur utilisation échappait au contrôle de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) et pouvait compromettre la sécurité nationale.

 

La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a exprimé des inquiétudes quant à l’impact potentiel de Starlink sur l’opérateur public Camtel. Elle a averti que si Camtel ne renforçait pas ses performances, Starlink pourrait le supplanter, mettant en péril la souveraineté numérique du pays.

 

Malgré ces restrictions, certains Camerounais cherchent à acquérir des kits Starlink en provenance du Nigeria voisin, attirés par la promesse d’une connexion Internet haut débit stable, notamment dans les zones reculées. Cependant, les autorités maintiennent leur position, insistant sur la nécessité pour Starlink d’obtenir les autorisations requises avant d’opérer légalement au Cameroun.

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Cette situation reflète une tendance observée dans d’autres pays africains. Par exemple, en novembre 2024, la Namibie a ordonné à Starlink de cesser ses opérations pour absence de licence appropriée. À l’inverse, des pays comme le Tchad ont accordé des licences à Starlink, espérant améliorer l’accès à Internet, notamment dans les zones mal desservies.

 

En conclusion, le refus du Cameroun d’accorder une licence à Starlink souligne les défis auxquels sont confrontées les entreprises technologiques mondiales lorsqu’elles tentent de pénétrer des marchés avec des régulations strictes et des préoccupations légitimes en matière de souveraineté et de sécurité.

 

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