Cameroun : Quand Nalova Lyonga nomme son neveu de 2 ans de carrière Inspecteur Pédagogique National – La honte absolue !
Le 03 mars dernier, Pauline NALOVA LYONGA EGBE, ministre des Enseignements secondaires, a signé une nomination qui défie toute logique et toute éthique professionnelle. Son propre neveu, TEMONGWOH GODSON MBUH MULUH, fraîchement sorti de l’École Normale Supérieure (ENS) de Bambili en 2021, a été bombardé Inspecteur Pédagogique National (IPN) chargé de l’Enseignement de l’Informatique.
L’heureux promu, qui totalise à peine deux petites années d’enseignement au lycée bilingue de Mudeka (département du Fako, arrondissement de Tiko), est désormais censé apprendre aux enseignants chevronnés comment enseigner l’informatique. Un véritable affront à la profession, qui provoque un tollé retentissant dans les forums et groupes d’enseignants du secondaire.
Un mépris total pour la technicité du poste
Même si la nomination d’un IPN relève du pouvoir discrétionnaire du ministre, il existe des postes où l’improvisation et le népotisme n’ont pas leur place. La fonction d’Inspecteur Pédagogique National requiert une expertise avérée, une solide expérience de terrain et une maîtrise éprouvée des enjeux pédagogiques. TEMONGWOH GODSON MBUH MULUH, qui découvrait encore le métier hier, n’a aucun état de service susceptible de justifier une telle promotion. Il ne sait pas encore enseigner qu’il doit déjà former ceux qui enseignent.
Les textes sont clairs, mais Nalova Lyonga s’en moque
Les spécialistes sont formels : pour prétendre au statut d’Inspecteur Pédagogique, même au niveau départemental – le plus bas échelon dans la hiérarchie –, il faut justifier d’au moins dix ans d’enseignement. Ce qui est bien loin du maigre CV de ce “bébé enseignant”.
Cette nomination, perçue comme une provocation pure et simple, illustre une fois de plus la dérive d’un système éducatif gangrené par le copinage familial et le mépris des règles élémentaires de la profession.


